Sortie Arbres avec Bruno, 19 octobre 2024

Le point de RDV est fixé à la pointe sud de l’Etang de St-Hubert, le parcours est au sein du Bois de Pourras.

Dans un premier temps, ramassage de feuilles et de glands aux pieds de magnifiques chênes. Chêne sessile ou Chêne pédonculé ? C’est la découverte pour certains, et une révision pour d’autres. C’est l’occasion de parler des spécificités de chacune de ces essences, notamment la difficulté du pédonculé à supporter les périodes prolongées de sécheresse ; avec le changement climatique, il deviendra plus rare dans le massif de Rambouillet.

Sur le chemin, il nous faudra enjamber plusieurs frênes. Pourquoi ? La réponse viendra vite. Parmi les sujets encore sur pieds, certains présentent un houppier éclairci, avec des branches sèches. La chalarose est à l’œuvre. Il s’agit d’une maladie mortelle provoquée par un champignon pénétrant par les feuilles. D’autres sujets, a priori en pleine forme, échapperont peut-être à ce funeste destin, et deviendront les semenciers de demain.

Cheminant vers le Pavillon de Pourras, nous identifions des bourdaines, des cornouillers, des aubépines, des charmes, des merisiers, des trembles, des alisiers… et tiens ! Quelle est cette liane chargée de petites boules rouges ? Ces fruits sont des baies, à travers la peau translucide, on distingue de nombreux petits pépins. C’est la Morelle douce-amère. Attention ! Les fruits sont toxiques.

Nous virons sur la gauche dans une large allée aux herbes hautes. Les aubépines sont magnifiquement chargées de fruits, les cenelles. Nous en écrasons quelques-unes pour compter les noyaux ; et là, confirmation, il s’agit de l’Aubépine monogyne. Puis, c’est un Alisier torminal qui nous présente à hauteur d’épaule, une partie du résultat d’une belle fructification. Les alises sont belles, mais encore un peu fermes. Il faudrait attendre pour les déguster.

(photos Bernard Cherbonnier)

Sur notre droite, au fond dans une zone ouverte, un magnifique arbre d’une 15aine de mètres, un diamètre de plus d’un mètre. Un chêne ? Non. L’écorce est ressemblante mais le houppier n’est pas celui d’un chêne. Au sol les feuilles composées, les fruits – de petites pommes – nous permettent de l’identifier : c’est un Cormier. Impressionnant à plusieurs titres, ici dans le massif de Rambouillet, par ses dimensions, sa rareté, sa vigueur pour un multi centenaire. Après de nombreux échanges au pied de ce vénérable, il convient de prendre le chemin du retour.

Nous ferons encore quelques arrêts pour observer des charmes présentant de belles anastomoses, pour comparer les feuilles et les bourgeons de charmes et de hêtres, pour examiner un duo de chênes – un tronc unique avec de puissants contreforts, puis à 1,5 mètre, séparation en deux troncs de puissance équivalente – à la séparation, une dépression moussue remplie d’eau. Eau douée de quelque pouvoir ? Il nous faudra revenir pour pousser les investigations…

(photos Bernard Cherbonnier)

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