Les prévisions météo n’étaient pas superbes, avec du vent NNO et des gouttes de pluie toute l’après-midi. Pourtant j’ai décidé de maintenir cette sortie dans l’Eure-et-Loir, en faisant confiance à la ténacité des adhérents du CERF. Et je ne fus pas déçue car le temps humide et venteux n’en a pas découragé beaucoup. Trois personnes en moins, une personne non inscrite en plus, nous étions 17 au départ de cette balade autour des étangs d’Ecluzelle.
Une semaine auparavant, j’étais allée voir les oiseaux qui passaient l’hiver autour de ce plan d’eau artificiel. Les bihoreaux gris y étaient en nombre et j’espérais également que le fuligule morillon, portant une selle nasale, soit encore là. Ce fut donc deux objectifs de la balade.
Pour diversifier un peu les thématiques, les galles sur les bourgeons de frêne nous ont permis d’identifier facilement cet essence dont il ne restait aucune feuille. D’autres galles, à l’aspect chevelu et au nom facile à faire deviner par un rébus, s’apercevaient dans les églantiers des haies sur notre chemin : les bédégars.
Un peu plus mobile que le collybie à pied velouté, que nous sommes parvenus à retrouver, le fuligule morillon à bec sellé était également au rendez-vous au milieu de l’étang. Par contre les bihoreaux furent bien discrets et seul un ou deux se sont laissés observer derrière la palissade de bois. Heureusement notre balade s’est achevé avec un ballet de plusieurs dizaines de hérons garde-boeufs qui ont paré de taches blanches les feuillus dénudés poussant au bord de l’eau. Dernière image crépusculaire mémorable pour clore cette sortie hivernale humide et froide.
(photos Solen Boivin)